11 février 2020
Retour sur... Les Égalistiques
Porté par la DSDEN de la Moselle en partenariat avec la Ville de Metz, le projet "Les Égalistiques" a eu comme ambition de sensibiliser enseignants et élèves à la lutte contre les stéréotypes et les discriminations et à développer l'égalité entre filles et garçons. A la demande d'une circonscription, l'INECC Mission Voix Lorraine, centre de ressources pour les pratiques vocales et chorales, a parrainé l'une des 24 classes de l'agglomération de Metz au début de l'année scolaire. C'est donc à l'école élémentaire Jacques Yves Cousteau de Woippy et avec l'aide d'artistes-intervenants, Léo Kanny et Clément Keller, que les élèves ont réalisé une chanson sur le thème de l'égalité filles-garçons. Cette chanson a été partagée avec brio le 11 février dernier à l'Arsenal de Metz ainsi que l'ensemble des propositions des autres classes.
Questions partagées avec Léo Kanny et Marie Behr, enseignante à Jacques-Yves Cousteau.
Pouvez-vous nous décrire le projet mené et le travail réalisé avec les enfants ?
Marie Behr : C'est un projet pluridisciplinaire qui permet d'aborder plusieurs domaines d'apprentissages : l'éducation artistique, l'étude de la langue, le vivre ensemble.
Les élèves ont eu l'occasion d'observer des situations de discrimination vécues ou fictives, puis ont été amenés à réfléchir sur des situations de leur quotidien. Petit à petit ils ont appris à avoir un regard plus critique. Ce travail fait en classe a été réinvesti dans l'écriture de la chanson avec l'aide de Léo Kanny. Ils ont également travaillé la mémorisation et l'interprétation en vue de se préparer à l'enregistrement réalisé par Clément Keller ainsi que pour la restitution lors de la rencontre à l'Arsenal.
Léo Kanny : Mi-novembre de l'année écoulée, je suis allé à la rencontre d'une classe de Woippy avec comme objectif donner naissance à une chanson autour d'un thème précis : l'égalité entre filles et garçons. Les enfants, la maîtresse et moi-même avons fait le choix d'une chanson dénonciatrice des inégalités qui renverse les préjugés. Les enfants ont choisi d'illustrer la chanson par le travail et l'exemple de femmes engagées dans ce domaine : Madame Haigneré, Madame Abar ou encore Malālah Yūsafzay.
Comment s'est déroulé le concert de restitution à l'Arsenal ?
Marie Behr : La rencontre a été un moment fort pour les élèves, ce fut un temps d'échange pendant lequel ils ont pu observer les réalisations d'autres classes , puis ils ont été très fiers de présenter leur création. Ils se sont sentis valorisés et soutenus par la présence à leur côté des intervenants de l'INECC Mission Voix Lorraine.
Léo Kanny : Les enfants s'étaient bien préparés à ce concert. Nous avons vu beaucoup de sourires. Et quelle fierté pour eux d'entonner la chanson devant un public très réceptif ! C'est non sans une certaine émotion que le concert a marqué la fin d'un beau projet. Avec un message porté haut et fort, les enfants garderont de très beaux souvenirs de cette aventure créative.
Pourquoi est-ce important d'aborder le thème de l'égalité avec de jeunes élèves ?
Marie Behr : C'est important de comprendre que sans le vouloir, nous véhiculons des stéréotypes qui entrainent des discriminations et des injustices. Ce thème permet de comprendre la notion de respect et de renforcer la capacité à vivre ensemble de façon harmonieuse et juste.
Léo Kanny : L'égalité, en plus d'être une valeur fondamentale de notre République, est un thème qu'il est important d'aborder tôt avec les enfants. Une fois entrés au collège, des préjugés de toute sorte fleurissent dans les cours de récréation. Sans une éducation et une sensibilisation préliminaire au sujet, c'est le risque de voir ces enfants tomber dans le piège de l'indifférence...
Quel impact ce projet a-t-il eu sur les élèves ?
Marie Behr : Ce projet a permis aux élèves d'acquérir des connaissances spécifiques dans divers domaines mais ils ont appris également à adapter leur attitude de façon à coopérer les uns avec les autres. La rencontre avec les autres classes et la couverture médiatique de cet événement leur a montré l'importance de l'égalité filles/garçons et a renforcé le propos vu en classe.
Léo Kanny : L'impact est très positif. Nous avons déjà eu un retour des enfants qui se disent prêts à combattre préjugés et discriminations. Ils sont aujourd'hui capable de les identifier et de dire : “NON, je ne suis pas d'accord avec ça, ce n'est pas ce qu'on m'a appris, ce n'est pas le sens de la chanson des Égalistiques”.
Le chant des Égalistiques
Arrangement musical : Clément Keller
Composition : Léo Kanny
Paroles : Léo Kanny et la classe de CE2/CM1 de Madame Behr, École Élémentaire J.Y COUSTEAU WOIPPY. Inès, Sarah Nour, Mathéo, Adam, Lahouaria, Rayan, Kaïs, Lycia, Tania, Melina, Erina, Inès, Ilyes, Mellina, Maud, Alix, Nathan, Marie, Neva, Kerem, Lina, Bilal, Ilana, Mahir
Matilda, les grands ne comprennent pas ton intelligence.
Ils ne la voient pas.
Mais regarde-toi, toi au moins tu penses.
Malala, tu te demandes pourquoi tant d'indifférence.
Qui donc fait la loi ?
L'école est un droit, et non pas une chance !
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Il et elle et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le chante, je l'écris, je l'entends, je le dis : É - GA - LITÉ.
Madame Abar n'a pas perdu espoir sur l'im-mense terrain vert.
Attaquante des grands soirs,
Elle a fait de son devoir la plus belle des carrières.
Madame Haigneré, elle, elle avait dessiné un vaisseau spatial.
Mais qui peut ignorer le rêve d'une femme voulant toucher les étoiles ?
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Elle et il et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le mime, je le signe et vous le dessine : É - GA - LITÉ.
Déjouons les pièges qui nourrissent la différence,
Arrêtons le jugement pour laisser place au bon sens,
Endormons les clichés pour qu'ils ne se réveillent jamais,
Abaissons les barrières pour découvrir l'amitié,
Soyons les dragons qui brûlent les idées reçues
Expédions dans une enveloppe les synonymes du mot perdu,
Créons des écoles pour tous les enfants du monde,
Dessinons l'égalité, qu'elle devienne vagabonde.
Gare, gare, gare à nos crayons magiqes !
Nous sommes les égalistiques !
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Il et elle et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le chante, je l'écris, je l'entends, je le dis : É - GA - LITÉ.
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Elle et il et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le mime, je le signe et vous le dessine : É - GA - LITÉ.
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Pouvez-vous nous décrire le projet mené et le travail réalisé avec les enfants ?
Marie Behr : C'est un projet pluridisciplinaire qui permet d'aborder plusieurs domaines d'apprentissages : l'éducation artistique, l'étude de la langue, le vivre ensemble.
Les élèves ont eu l'occasion d'observer des situations de discrimination vécues ou fictives, puis ont été amenés à réfléchir sur des situations de leur quotidien. Petit à petit ils ont appris à avoir un regard plus critique. Ce travail fait en classe a été réinvesti dans l'écriture de la chanson avec l'aide de Léo Kanny. Ils ont également travaillé la mémorisation et l'interprétation en vue de se préparer à l'enregistrement réalisé par Clément Keller ainsi que pour la restitution lors de la rencontre à l'Arsenal.
Léo Kanny : Mi-novembre de l'année écoulée, je suis allé à la rencontre d'une classe de Woippy avec comme objectif donner naissance à une chanson autour d'un thème précis : l'égalité entre filles et garçons. Les enfants, la maîtresse et moi-même avons fait le choix d'une chanson dénonciatrice des inégalités qui renverse les préjugés. Les enfants ont choisi d'illustrer la chanson par le travail et l'exemple de femmes engagées dans ce domaine : Madame Haigneré, Madame Abar ou encore Malālah Yūsafzay.
Comment s'est déroulé le concert de restitution à l'Arsenal ?
Marie Behr : La rencontre a été un moment fort pour les élèves, ce fut un temps d'échange pendant lequel ils ont pu observer les réalisations d'autres classes , puis ils ont été très fiers de présenter leur création. Ils se sont sentis valorisés et soutenus par la présence à leur côté des intervenants de l'INECC Mission Voix Lorraine.
Léo Kanny : Les enfants s'étaient bien préparés à ce concert. Nous avons vu beaucoup de sourires. Et quelle fierté pour eux d'entonner la chanson devant un public très réceptif ! C'est non sans une certaine émotion que le concert a marqué la fin d'un beau projet. Avec un message porté haut et fort, les enfants garderont de très beaux souvenirs de cette aventure créative.
Pourquoi est-ce important d'aborder le thème de l'égalité avec de jeunes élèves ?
Marie Behr : C'est important de comprendre que sans le vouloir, nous véhiculons des stéréotypes qui entrainent des discriminations et des injustices. Ce thème permet de comprendre la notion de respect et de renforcer la capacité à vivre ensemble de façon harmonieuse et juste.
Léo Kanny : L'égalité, en plus d'être une valeur fondamentale de notre République, est un thème qu'il est important d'aborder tôt avec les enfants. Une fois entrés au collège, des préjugés de toute sorte fleurissent dans les cours de récréation. Sans une éducation et une sensibilisation préliminaire au sujet, c'est le risque de voir ces enfants tomber dans le piège de l'indifférence...
Quel impact ce projet a-t-il eu sur les élèves ?
Marie Behr : Ce projet a permis aux élèves d'acquérir des connaissances spécifiques dans divers domaines mais ils ont appris également à adapter leur attitude de façon à coopérer les uns avec les autres. La rencontre avec les autres classes et la couverture médiatique de cet événement leur a montré l'importance de l'égalité filles/garçons et a renforcé le propos vu en classe.
Léo Kanny : L'impact est très positif. Nous avons déjà eu un retour des enfants qui se disent prêts à combattre préjugés et discriminations. Ils sont aujourd'hui capable de les identifier et de dire : “NON, je ne suis pas d'accord avec ça, ce n'est pas ce qu'on m'a appris, ce n'est pas le sens de la chanson des Égalistiques”.
Le chant des Égalistiques
Arrangement musical : Clément Keller
Composition : Léo Kanny
Paroles : Léo Kanny et la classe de CE2/CM1 de Madame Behr, École Élémentaire J.Y COUSTEAU WOIPPY. Inès, Sarah Nour, Mathéo, Adam, Lahouaria, Rayan, Kaïs, Lycia, Tania, Melina, Erina, Inès, Ilyes, Mellina, Maud, Alix, Nathan, Marie, Neva, Kerem, Lina, Bilal, Ilana, Mahir
Matilda, les grands ne comprennent pas ton intelligence.
Ils ne la voient pas.
Mais regarde-toi, toi au moins tu penses.
Malala, tu te demandes pourquoi tant d'indifférence.
Qui donc fait la loi ?
L'école est un droit, et non pas une chance !
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Il et elle et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le chante, je l'écris, je l'entends, je le dis : É - GA - LITÉ.
Madame Abar n'a pas perdu espoir sur l'im-mense terrain vert.
Attaquante des grands soirs,
Elle a fait de son devoir la plus belle des carrières.
Madame Haigneré, elle, elle avait dessiné un vaisseau spatial.
Mais qui peut ignorer le rêve d'une femme voulant toucher les étoiles ?
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Elle et il et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le mime, je le signe et vous le dessine : É - GA - LITÉ.
Déjouons les pièges qui nourrissent la différence,
Arrêtons le jugement pour laisser place au bon sens,
Endormons les clichés pour qu'ils ne se réveillent jamais,
Abaissons les barrières pour découvrir l'amitié,
Soyons les dragons qui brûlent les idées reçues
Expédions dans une enveloppe les synonymes du mot perdu,
Créons des écoles pour tous les enfants du monde,
Dessinons l'égalité, qu'elle devienne vagabonde.
Gare, gare, gare à nos crayons magiqes !
Nous sommes les égalistiques !
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Il et elle et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le chante, je l'écris, je l'entends, je le dis : É - GA - LITÉ.
Il y a EN-CORE trop d'inégalités !
On en a assez !
Elle et il et on s'indignera pour qu'elles disparaissent,
Sans fatigue ni paresse.
Je le mime, je le signe et vous le dessine : É - GA - LITÉ.
